29 mai 2011

Balto.

October's Road Cover Art

Balto nous ramène aux sources. Dans ces forêts sibériennes que la voix, la guitare et l'harmonica du groupe ont déjà visitées. Le mot folk prend tout son sens dans cette beauté aux influences Russes. On nous offre l'authenticité même. Le naturel. Le frais. Le pur. La neige, les arbres, tout ce qu'il y a de vrai. Et tout ce qu'il reste à faire est de trouver un bel endroit dans lequel se perdre, de courir dans les champs en tombant d'amour, de tourner sur soi jusqu'à se sentir s'envoler, d'être libre tout simplement, se libérer avec la musique de Balto qui crie dans les oreilles.

28 mai 2011

vOPhoniQ.

Pour l'info, ce monsieur jouera au Transbo le jeudi 2 juin dans le cadre du Circuit Electronique (qui comme tous les ans aura lieu à travers toute la ville) des Nuits Sonores. Parce que vOPhoniQ est lyonnais. Et dans ses tracks il met tout ce qu'il faut. Des glitchs spatiaux, de quoi aider à ouvrir une nouvelle dimension. Et quand on a l'habitude de ce genre de mixs on s'attend toujours à une grosse voix rétro qui lâche un "Welcome to the new dimension". Mais pour la peine, vOPhoniQ ne répondra aux attentes de personnes. Parce que ça donnerait moins envie de l'aimer. Et flûte, dansons, agitons-nous dans tous les sens, renfermons-nous sur notre folie en la faisant ressortir. Laissons-nous nous faire saisir par sa musique. C'est tout ce qu'il reste à faire.


Ses sets doivent être plutôt délicieux alors je pense qu'il serait plutôt raisonnable d'aller jeter une oreille au Transbo, parce que non seulement c'est pour les Nuits Sonores et y aura notamment Larcier vs Faon et JNPLSRC vs Renart et le tout pour le prix d'un café (chez les Négos), 2€.

22 mai 2011

Morning Ghost.


De longues tracks qui mélangent tous les dérivés de la musique électronique. A travers ces longs sets on trouve l'électro house, de la 8-bit, dubstep, drum and bass et même de l'intelligent dance music auxquelles s'ajoute l'acoustique. A la croisé des mondes de l'électronique, des mondes parfois parallèles que Morning Ghost rend sécants et nous fait redécouvrir ce style musical. Grâce à son talent tellement grand qu'il laisse se questionner sur sa nature. Humaine ou divine ?

21 mai 2011

Up To The Ground.

Les "something" sont prononcés "somessing", aucun doute, ils sont français. Mais autant faire abstraction de ce détail. Up To The Ground est un duo qui se dit folk mais qui erre parfois sur les terres de l'ambient et même de l'expérimental. Le mot est lâché. A l'écoute un tas de style et d'influences se mélangent chez Up To The Ground. Des instruments auparavant jamais couplés se retrouvent à chanter ensemble. Le ukulélé peut enfin dire bonjour à ce son qui pourrait faire penser à un cuivre. Des choses qu'on pourrait croire improbables qu'ils ont osé faire. Surtout sur leur dernier album, White Noise qui dès le premier Dance Until You're Her, nous prend avec sa beauté submergeante.
alt : Noomiz

15 mai 2011

Production Unit.

Production Unit, homme, Glasgow, dubstep. C'est à peu près tout ce qu'il y a à dire et à savoir. Mais il est tout de même important de souligner qu'il n'est ni question de la dubstep trop mimi de James Blake, ni de la brostep trop vilaine, satanique, 666 de Saint Skrillex. C'est entre les deux. Des coups de musique de radiateurs d'un côté puis de légères touches de synthé de l'autre. Cette opposition permet de faire légèrement bouger la tête, les sourcils légèrement froncés, la langue légèrement tirée. C'est un moyen de se défouler avec retenue. Tout comme on peut sentir que les samples pleins de méchanceté sont lancés en sourdine. De quoi plaire si on ne sait toujours pas sur quelle rive du step se poser.

14 mai 2011

Sea Lions.

Sea Lions font revivre fièrement les années 60 dans leur musique. Avec un peu de guitare qui gigotent, une qualité de son plutôt brouillée pour remémorer la voix de Graham McPherson (le monsieur de Madness). Tout ça est donc un bon garage rock aux allures surf qui donne envie de bouger en stopmotion comme dans un vieux clip. Ça donne envie de plage, de planche qui flotte sur la vague, de sable qui se disperse entre les doigts et de tout ce qui s'assortit à l'été qui, discrètement se présente. Un peu comme quand Dirty Gold chante son lever de soleil Californien.

8 mai 2011

Acoqui.


Acoqui, dans son 7" Gold Blooded/Virtual crée la définition du shoegaze, en deux titres, ce style musical monte à son paroxysme. Alberto en a tiré la quintessence, comme un trésor. Un trésor, c'est de quoi sa musique à l'air. Qu'elle soit shoegaze, ambient, minimale ou n'importe quelle autre chose. C'est calme, doux, timide. Un mélange de style qui n'en font plus qu'un. Tous ces styles dont on parle souvent dans le coin. Un pur délice pour l'oreille, une musique qui se révèle au fil des titres et que doucement on peut identifier. Comme une nouvelle personne qu'on apprendrait à connaître. C'est tout à fait humain, ça touche le coeur sans violence. Non, c'est vraiment bon.

7 mai 2011

Pocahaunted.


Quand les indiens se réincarnent et touchent à la guitare électrique, on trouve Pocahaunted. Ce phénomène musical tend à rappeler Animal Collective dans leur jeunesse (Hollindagain, Here Comes The Indian). C'est l'évolution du tout premier groupe de la vie d'adolescent. Celui qui va se créer dans un garage. Mais Amanda et Beth ont décidé d'évoluer. On jette les  paroles à la poubelle et on se concentre sur le côté incantations autour du totem, cris qui volent dans tous les sens, boucle musicale qui fait tourner la tête, rythmes lancés par surprise et l'effet de se retrouver dans un teepee qui passe au milieu de tout ça. Elles donnent tout. On a droit à tout. La totale semble bâclée mais a tout de même cette perfection mystique qu'ont les traditions indiennes.

6 mai 2011

bEEp.

A partir de maintenant et durant une durée indéterminée, les articles seront préprogrammés. Le probable retard sur le sujet est du au fait que les articles ont étés écrits plusieurs semaines avant leur publication.


bEEp, en un mot on a compris. Nous voilà donc devant un groupe jouant fièrement d'une electronica truquée à coup d'appareils différents. Des sample qui fusent tour à tour et les oreilles, vilaines qu'elles sont en profitent. Une petite impression de chose venue d'Ailleurs. L'Ailleurs aux yeux de l'Occident. L'Orient. Étrange mélange créé par des Australiens. Avec des influences venues d'un peu partout, nous voilà donc dans un monde unique créé par bEEp.


J'ai calé le mot "vilaines" et ce ne fut pas pour rien, un beau moyen d'introduire ma playlist bien méchante, pleine de vilenie. Evidemment on y croise monsieur le Oizo et Tyler la créature. Toute une histoire de non-humains. Tout ça parce que je me suis rematté le Rubber.



3 mai 2011

I won't slip, I won't fall, I won't change.

PVT (photo via fb)

Jeudi soir, le 27 je me suis retrouvée dans la petite salle sur Transbordeur pour voir PVT et Fujiya & Miyagi et ce grâce aux gentils messieurs de Gonzaï qui aiment inviter des gens à des concerts.
Je suis arrivée les mains dans les poches en ayant seulement écouté quelques tracks de Church With No Magic (dernier album de PVT) et des singles de Fujiya & Miyagi (que j'ai découverts grâce à Laura Leishman). Autant dire que c'était la première fois que je débarquais à un concert en touriste.

Les trois jeunes PVT sont apparus sur scène et c'était assez comique de voir Laurence à son poste devant les claviers en tongs, le jean retroussé, l'air nonchalant. Et pourtant, chacun d'eux étaient concentrés sur ce qu'ils jouaient. Ça se voyait et c'était fascinant. Au premier plan, Richard qui faisait monter sa voix dans les hauteurs avec puissance et qui tenait sa guitare puis sa basse d'une façon assez intrigante. Au clavier on secouait la tête et créait un enchaînement qui donnait l'impression qu'il n'y avait jamais de pause. Malgré les déplacements, les applaudissements qui semblaient de trop et les quelques paroles que Richard nous adressait sans même nous regarder. Au fond, Dave se cachait derrière sa batterie. Difficile de se rendre compte qu'il accompagnait la voix du chanteur avec la sienne jusqu'à ce que les deux échangent de place. C'était étrange, sans même nous regarder ou communiquer avec nous on pouvait se sentir en communion avec eux. On le remarquait aux têtes qui se balançaient de bas en haut, prises par l'intensité de l'instant. Les spots dansaient au rythme de la musique et créaient une ambiance étroite. On sentait la proximité et leur passion pour la musique qui débordait puis se déversait sur nous. Et cette voix qui ne cessait de monter, poussée par la puissance des baguettes sur la batterie et des doigts sur les claviers. Orgasme est le mot.

Fujiya & Miyagi sont arrivés et il y avait de quoi se poser des questions sur l'homme au clavier, qui avait sa carte de VIP accrochée à son cou et l'air d'un gars du staff. C'est pour ça qu'au début j'ai pas accroché, je le regardai de travers en me posant des questions. J'étais surtout venue pour voir les quatre hommes à calvitie jouer mais j'ai été déçue par leur set. C'était impossible de surpasser PVT. C'était très court, contrairement au groupe précédent le temps passait vite. Le public écoutait moins, trop concentré à échanger entre lui-même. Ils sont partis sans un au revoir. Le rappel était évident. Fujiya & Miyagi sont remontés pour jouer Sixteen Shades Of Black And Blue. Et soudainement je me suis sentie rentrer dans la musique en chuchotant les paroles. Au micro on tentait de chanter en français. "Seize nuances de noir et bleu". Ça c'est terminé sur un Ankle Injuries. Un délice. Et des "Fujiya Miyagi" chantés en choeur avec le public. Ils ont eu la politesse de dire au revoir et thank you very much et sont partis.



Et pour la petite histoire inintéressante : les frères Pike de PVT sont passés à côté de moi et Steve Lewis, chanteur de Fujiya & Miyagi a laissé son regard tombé sur moi deux fois. Ouais c'est mon côté groupie.