3 mai 2011

I won't slip, I won't fall, I won't change.

PVT (photo via fb)

Jeudi soir, le 27 je me suis retrouvée dans la petite salle sur Transbordeur pour voir PVT et Fujiya & Miyagi et ce grâce aux gentils messieurs de Gonzaï qui aiment inviter des gens à des concerts.
Je suis arrivée les mains dans les poches en ayant seulement écouté quelques tracks de Church With No Magic (dernier album de PVT) et des singles de Fujiya & Miyagi (que j'ai découverts grâce à Laura Leishman). Autant dire que c'était la première fois que je débarquais à un concert en touriste.

Les trois jeunes PVT sont apparus sur scène et c'était assez comique de voir Laurence à son poste devant les claviers en tongs, le jean retroussé, l'air nonchalant. Et pourtant, chacun d'eux étaient concentrés sur ce qu'ils jouaient. Ça se voyait et c'était fascinant. Au premier plan, Richard qui faisait monter sa voix dans les hauteurs avec puissance et qui tenait sa guitare puis sa basse d'une façon assez intrigante. Au clavier on secouait la tête et créait un enchaînement qui donnait l'impression qu'il n'y avait jamais de pause. Malgré les déplacements, les applaudissements qui semblaient de trop et les quelques paroles que Richard nous adressait sans même nous regarder. Au fond, Dave se cachait derrière sa batterie. Difficile de se rendre compte qu'il accompagnait la voix du chanteur avec la sienne jusqu'à ce que les deux échangent de place. C'était étrange, sans même nous regarder ou communiquer avec nous on pouvait se sentir en communion avec eux. On le remarquait aux têtes qui se balançaient de bas en haut, prises par l'intensité de l'instant. Les spots dansaient au rythme de la musique et créaient une ambiance étroite. On sentait la proximité et leur passion pour la musique qui débordait puis se déversait sur nous. Et cette voix qui ne cessait de monter, poussée par la puissance des baguettes sur la batterie et des doigts sur les claviers. Orgasme est le mot.

Fujiya & Miyagi sont arrivés et il y avait de quoi se poser des questions sur l'homme au clavier, qui avait sa carte de VIP accrochée à son cou et l'air d'un gars du staff. C'est pour ça qu'au début j'ai pas accroché, je le regardai de travers en me posant des questions. J'étais surtout venue pour voir les quatre hommes à calvitie jouer mais j'ai été déçue par leur set. C'était impossible de surpasser PVT. C'était très court, contrairement au groupe précédent le temps passait vite. Le public écoutait moins, trop concentré à échanger entre lui-même. Ils sont partis sans un au revoir. Le rappel était évident. Fujiya & Miyagi sont remontés pour jouer Sixteen Shades Of Black And Blue. Et soudainement je me suis sentie rentrer dans la musique en chuchotant les paroles. Au micro on tentait de chanter en français. "Seize nuances de noir et bleu". Ça c'est terminé sur un Ankle Injuries. Un délice. Et des "Fujiya Miyagi" chantés en choeur avec le public. Ils ont eu la politesse de dire au revoir et thank you very much et sont partis.



Et pour la petite histoire inintéressante : les frères Pike de PVT sont passés à côté de moi et Steve Lewis, chanteur de Fujiya & Miyagi a laissé son regard tombé sur moi deux fois. Ouais c'est mon côté groupie.

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